Prisons des justes - la Santé


Prison de la Santé - Paris 14è

DEROULEDE Paul (1899)

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Ce haut symbole du nationalisme français, cofondateur de la Ligue des Patriotes, sera interné à la Santé après l’affaire du 23 février 1899 ou affaire de la Nation (tentative de coup d’Etat à l’occasion des obsèques de Félix Faure) et celle de l’épisode de Fort Chabrol l’été suivant, où la Ligue des Patriotes subit un siège de quelques quarante jours face à la police. Déroulède sera condamné à 10 ans de bannissement mais pourra rentrer en France en 1905.


HABERT Marcel (1899)

Cofondateur de la Ligue des Patriotes, il sera interné à la Santé après l’affaire du 23 février 1899 ou affaire de la Nation (tentative de coup d’Etat à l’occasion des obsèques de Félix Faure) et celle de l’épisode de Fort Chabrol l’été suivant, où la Ligue des Patriotes subit un siège de quelques quarante jours face à la police. Habert sera condamné à 10 ans de bannissement mais pourra rentrer en France en 1905.


de ROUSSILLON Comte (1906)

De son vrai nom Adolphe Grappe, il écrivit lors de son internement à la prison de la Santé, en mai et juin 1906, un ouvrage anticosmopolite intitulé Mémoires d’un rasta.


DAUDET Léon (1927)

Léon Daudet, journaliste et un homme politique français, fils de l'écrivain Alphonse Daudet, fonda en 1908 avec Charles Maurras le quotidien L'Action Française. Il est député monarchiste à partir de 1919.

Incarcéré à la Santé en 1927 pour avoir accusé la police et les autorités de faux témoignages concernant l’assassinat fortement supposé de son fils Philippe en 1923, Daudet s’en évadera 13 jours plus tard avec Delest grâce à un faux ordre de libération donné au directeur de la prison. Exilé en Belgique, il rentrera en France en 1930.


DELEST Joseph (1927)

Gérant de L’Action Française, il fut incarcéré à la Santé en 1927 en raison des accusations portées dans ce journal contre la police et les autorités concernant l’assassinat fortement supposé de Philippe Daudet, fils de Léon, en 1923. Delest s’en évadera 13 jours plus tard avec Léon Daudet grâce à un faux ordre de libération donné au directeur de la prison. Exilé en Belgique, il rentrera en France en 1930.

Il a écrit Pour une grande cause. En prison et en liberté avec Léon Daudet (Préface de Léon Daudet).


DARNAND Joseph (14 juillet au 21 décembre 1938)

En raison de ses activités cagoulardes à Nice et alentours, Darnand, héros de la première guerre mondiale, fut incarcéré à la Santé en 1938. Etant très populaire, il reçut une vague de soutien très importante. Sa libération fut fêtée joyeusement. Il bénéficiera d’un non-lieu en 1939.


Prisonniers de l’Epuration (fin de la guerre 1939-45)

FONCK René (septembre à décembre 1944)

Aviateur héros de la première guerre mondiale, stratège de combat novateur et efficace au palmarès inégalé, chef de file de l’escadre aérienne qui survola l’immense défilé parisien de la Victoire du 14 juillet 1919, René Fonck était aussi un membre de l’Action Française ; en 1934, il proposa ses services à Maurras pour bombarder le Palais Bourbon le 6 février. Critique envers la préparation de la deuxième guerre mondiale, notamment celle de l’aviation, il est jugé suspect et emprisonné plusieurs mois à la Santé, puis innocenté. Il a écrit Mes Combats et est mort à Paris le 18 juin 1953. À plusieurs reprises il a été proposé par les élèves officiers de l'Ecole de l’Air pour devenir le parrain de leur promotion. Cependant, le commandement de l'armée de l'air a toujours écarté ces propositions.


GILLES Gilbert

En 1939, à 17 ans, il s'engage comme volontaires dans l'armée française ; en avril 1944 il intègre les Francs-Gardes à Paris. Fait prisonnier pendant la deuxième guerre mondiale, il intègre la Division Charlemagne avec le grade de Oberscharfürhrer et combat notamment en Ukraine du nord contre la tyrannie communiste.

Capturé en 1944 et condamné à la prison pendant l’Epuration, dont une partie à la Santé, il est libéré en 1948 et se reconvertit dans le cyclisme : licencié à la Fédération Française de Cyclisme, il travailla dans la manufacture de cycles Origan et participa à des courses en Vendée puis au Tour d’Algérie en 1949.

Gilbert Gilles a ensuite appartenu à l'OAS puis adhéra au Front National : il fut chargé de mission par ce dernier en 1984 afin de récolter des fonds en Afrique.


GUITRY Sacha (août à octobre 1944)

Comédien, dramaturge, réalisateur de cinéma, auteur prolifique de pièces de théâtres, il fut arrêté en août 1944 à Paris, sous le prétexte qu’il avait continué à travailler pendant la guerre et qu’il était proche d’Arletty.

Transféré de Drancy, il est enfermé dans la cellule 42 avec l’ex-ministre de l'Education du Maréchal Pétain. Prisonnier, il subit menaces, insultes et aussi demandes d'autographes.

Bientôt Tristan Bernard intercède auprès du juge d'instruction en faveur de celui qui l'a sauvé en 1943. Le 24 octobre 1944, deux mois après son arrestation, Sacha Guitry est libre. Le 8 août 1947, le commissaire du gouvernement rend une décision de non lieu, rien n'ayant été trouvé au cours de l'enquête et beaucoup d'accusations ayant été reconnues comme fausses.

Il a écrit 4 ans d'occupations et 60 jours de prison au sujet de cet emprisonnement.


Prisonniers de l’Algérie Française (début des années 1960)

ABADIE Emile, ABDESSLAM Michel, ABRIBAT Alain, AGNELLY Yves, AKRET Guy, ALAJARDIN Jean-Pierre, ALCAZAR André, ALLAND André


ALLIBERT Michel

Saint- Cyrien à 18 ans, du printemps 1959 jusqu’en avril 1961 il se retrouve dans les djebels de Grande Kabylie. Lieutenant de fraîche date, il est mis à la tête d’un escadron de paras où il va faire l’apprentissage de la guerre, au 13è régiment de Dragons. Après avoir participé au putsch manqué d’avril 1961, il est interné à la Santé. En octobre 2008 il a prononcé l’éloge funèbre de Nicolas Kayanakis.


ALVES Jacques , ANTOINE, ANTON


ARETTE Alexis

Après avoir participé à la guerre d’Indochine dans les commandos, il rejoint l’OAS Métro des réseaux vendéens ce qui lui vaut de se retrouver à la Santé 6 mois. Elu ‘Premier Paysan de France’ en 1957, créateur du festival de Siros en 1967, président de la Fédération Française de l’Agriculture en 1984, chrétien proche de la terre, il fut conseiller régional du Front National en 1988 et est l’auteur d’ouvrages.


ARETTE-HOUQUET


ARGOUARCH, Père

De famille pied-noir, il fut incarcéré à la Santé pour activité en faveur de l’Algérie Française. Engagé dans le combat pour la chrétienté, il est le fondateur du village scout de Riaumont.


ARMANDARY Louis

Il était enchaîné à Jean-Pax Méfret lors de son transfert par avion d’Alger à Paris. Ce policier avait choisi l’honneur et en assuma dignement les conséquences, puisqu’il fut interné à la Santé.


ARNOULD Auguste

Animateur du Comité d'entente et d'action des anciens combattants d'Algérie, il fut l’initiateur du serment que prononcèrent à Alger, le 7 juillet 1957, des associations d’anciens combattants, promettant de ne jamais abandonner l’Algérie Française. Il fut emprisonné à la Santé.


ATLANI Georges, AUBERT Alain, BACCHIN, BACH Jean, BACHELET Jean-Marc


BAECKEROOT Christian

Ses activités pro Algérie Française lui valurent d’être emprisonné à la Santé. Il sera ensuite militant actif et cadre de la droite nationale (proche du solidarisme), notamment du Front National dont il sera membre du Bureau Politique.


BACK DE SURANY


BALALAS Théodore

En raison de son activisme dans l’OAS, il fut interné à la Santé. Il fut ensuite candidat du Front National à Marseille en 1973 avant de rejoindre le PS de Royal.


BARATHIEU Herman, BARBAGAS, BARBIER Elie-Noël, BARCELO René, BARREAU Xavier, BASSET Jean


BAUDRY Gérard

Décoré de la Médaille Militaire alors qu’il était à la Santé, il la reçut le 7 novembre 1962 dans un fromage et des mains du colonel de Sèze, sous la présidence du général de Division Vanuxem ; la cérémonie fut organisée par les Officiers de la Légion, tous décorés de la Légion d’Honneur : Adjudant Rebatel - Adjudant Faye - Int. Gorel - Commandant Casati Robert - Commandant Bertuit - Capitaine Assémat - Commandant Jaupart - Commandant Houette - Lieutenant Hourtoule- Capitaine Montagnon - Capitaine Messud - Colonel de Blignères - Commandant Jaybert ainsi que l’Abbé Arnette.


BAUS Jean-Pierre, BAYADA Charles, BAYLE DE SAINT SETIER Charles, BEALE Lucien, BEAUMONT Jacques, BEHRENDT Siegfried, BELARDE Henri, BEN CHERKI Mekkaoui


BENEJEAN Jean

Viticulteur à Saoula dans le sud algérois, il participa avec sa famille à l’apogée du vignoble du Sahel d’Alger. Pro OAS, il fut interné à la Santé.


BENICHOU Edmond, BENSIMON, BERARD, BERLIS-SARRAZIN Lucien, BERMOND, BERNARD Alain, BERNARD Jean-Claude


BERNIER Serge (1962 à 1963)

Il participa à l’attentat du Petit-Clamart. Arrêté et emprisonné à la Santé, il sera condamné à la mort par contumace.


BEROT Robert, BERSON Pierre, BERSOULT


BERTIN Pascal (1962 à 1963)

Ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, il sera arrêté, interné à la Santé puis condamné à 15 ans de prison.


BEZIAN Henri


BIBERSON Jean-Luc

Il mourra en prison à la Santé faute de soins.


BICKELHAUPT Albert, BIECHEL Jacques, BIGORRE Robert


BIGOT Pierre-Marie, général (1961)

Ce pied-noir, né à Alger en 1909, n’accepta pas la félonie gaulliste et se rangea du côté des rebelles lors du putsch d’avril 1961. A cette occasion, lui qui commandait la Vè région aérienne d’Alger envoya un avion en métropole, à la veille du putsch d’Alger, pour permettre aux généraux Challe et Zeller de gagner l’Algérie. Arrêté, il est interné à la Santé. Devant ses juges, il avait affirmé avoir rejoint le putsch " parce qu’il était profondément attaché au destin de l’Algérie dans la France ".

Il fut condamné le 6 juin 1961 à 15 ans de prison –effectués en province- et libéré en décembre 1965. Il est mort le 11 janvier 2009.


BILLO Jean, de BIRE Guy, BIRON Richar, BLAIS, BLANC Edouard, BLANCHARD Jean-Pierre, BLEHAUT Philippe


de BLIGNIERES Hervé, colonel

Combattant puis prisonnier pendant la deuxième guerre mondiale, Légionnaire en 1948, il commande le 2è escadron du 1er REC en Indochine. En 1958 il participe aux évènements de mai en Algérie et prend le commandement du 1er REC dans le Constantinois. En 1960 et 1961, il est chef d’Etat Major de l’OAS en France. Arrêté en septembre 1961, interné à la Santé, il est condamné à 6 ans de prison et libéré en 1965.


BOCRIS, BOGGIO Charles, BOISSEAU James, BOSSU Bernard, BOTORNE Joël, BOTTON Armand, BOUCARD Henri, BOUCHET Bernard, BOUDET Jean-Marie, BOUTAREAUD, BOUSQUET Georges


BOUYER Marcel

Dans les années 1950 il rejoignit le mouvement de Poujade, dont il devint député. Puis il entama le combat pour l’Algérie française, créant le réseau Résurrection Patrie qui s’intégra à la 1ère OAS France. Il se retrouva finalement en Espagne fin 1961 pour participer à la réunion convoquée par Salan et fut alors assigné à résidence à Astorga. Une barbouze, " Benoît ", fit tomber Marcel Bouyer le 30 janvier 1961. Emprisonné à la Santé, il fut condamné à 12 ans de réclusion criminelle ; il fit 5 ans et 3 mois durant lesquels il fut transféré 9 fois. Ensuite il se lança dans l’aventure du CID UNATI, puis intégra le Front National avant de rejoindre les Indépendants pour lesquels il se présenta à une législative.


BOUYSSONIE, BOZZI Laurent, BRACKERS DE HUGO Gérard


BRECHIGNAC Jean
Ce parachutiste avait été, comme commandant du 2è bataillon du 1er REP, une des principales figures de Dien Bien Phu. Il commanda le 9è RCP en Algérie et fut considéré comme un des meilleurs officiers de son époque. Il prend part au putsch d’avril 1961, à la suite duquel il est arrêté et incarcéré à la Santé ; il purge deux années d'emprisonnement avant d'être radié des cadres.


de BRIANCON Yves, BRIARD, BRICET Bernard, BRINDJONC, BRIOIS Eugène


BRISSAUD Philippe

Avec Roland Laudenbach il crée et dirige Tant qu'il fait jour, journal fondé pour défendre l'Algérie française, à l'initiative entre autres du pasteur Pierre Courthial, qui sort en juin 1958 son premier numéro. Ce journal se démarque de Réforme jugé trop à gauche, et il milite pour protéger les européens et tous les algériens contre le FLN, pour poursuivre l'évangélisation des musulmans, et empêcher l'Algérie de tomber " dans l'escarcelle communiste ". Les termes les plus virulents sont employés pour stigmatiser les positions du Christianisme social et même de Réforme, dont les positions sont jugées un " dérèglement de l'esprit ". L'abandon des européens d'Algérie est comparé à la Révocation de l'édit de Nantes. Tant qu'il fait jour soutient le putsch des généraux, la création de l'OAS, et devant les accords d'Evian il annonce " une nouvelle Saint-Barthélémy ". Tant qu'il fait jour suspend sa parution en juin 1962. Jacques Soustelle écrira à Brissaud pour le soutenir dans sa lutte contre la " gangrène des commentateurs protestants ". En raison de ses activités, Brissaud sera interné à la Santé.


BROTSCHI Pierre


BRUN Jean-Pierre

Né à Souk Ahras, Jean-Pierre Brun a sillonné l’Algérie. Il a rejoint l’Armée Secrète et s’est retrouvé à Paris au sein de l’OAS Métro Jeunes jusqu’à son plongeon dans la clandestinité et son arrestation, synonyme d’internement à la Santé.


BRUZEAUD Michel


BUISINES Gérard (1962 à 1963)

Ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, il sera arrêté, emprisonné à la Santé puis condamné à la réclusion à perpétuité.


BUSCIA Georges

Une opération de police l’appréhende alors que, à la tête d’un commando OAS, il planifiait d’assassiner Georges Pompidou et de libérer Bastien-Thiry, chef du commando du Petit-Clamart. Il fut interné à la Santé.


CABANAS

Emprisonné à la Santé pour activisme OAS, il s’évada au début 1962 par les parloirs et la grande porte, avec Chailan.


CABANNES DE LAPRADE Dominique

Habitant Versailles et travaillant à Orly, ce jeune homme de trente ans entra dans l’OAS et participe à l’attentat du Pont de Seine du 8 septembre 1961 contre de Gaulle. Il fut jugé par contumace, ayant pu se soustraire à la police.


CABIRO Bernard

Bernard Cabiro (dit " Cab "), s’est d’abord battu avec l’Armée de la Libération pendant la deuxième guerre mondiale, avant d’entrer à la Légion. Caporal-chef au 8ème RTM en 1943, il participa à la guerre d’Indochine : dix-huit citations, 5 blessures dont l’une, très grave, à Dien-Bien-Phu. Isabelle, Béatrice, Eliane.., Cab faillit ne pas revenir des funestes collines.

Chef de corps en 1961, il rameute de Philippeville son 2ème REP sur Alger que vient de prendre, le 21 avril 1961, le 1er REP de Saint-Marc, insurgé. Préférant se dégager d’une armée où il ne se reconnaît plus, Cab, commandeur de la Légion d’honneur à titre militaire, ne veut pas déshonorer la Légion en souillant d’un parjure son béret vert et combat donc avec l’OAS. Arrêté, il sera interné à la Santé.


de CACQUERAY, CAHUZAC, CALAME Gilles, CALLE, CALLESTA René, CAROZZO, CARRERE Jean, CARRIO Michel, CARVANA Norbert, CASOLI, CASTALDI Eugène, CASTELLANE Robert, CATHALA Henri, CENDRA Marcel, CERVERA


CHAILAN

Emprisonné à la Santé pour activisme OAS, il s’évada au début 1962 par les parloirs et la grande porte, avec Cabanas.


CHALLE Maurice, général (1961)

Résistant pendant la deuxième guerre mondiale, Challe devient général et chef d’Etat Major en 1955. Devenu en octobre 1958 adjoint-air du général Salan en Algérie, il le remplace le 12 décembre 1958. Ses opérations contre le FLN (le ‘Plan Challe’) sont un grand succès. Ecœuré par la trahison gaulliste, il co-organise et s’engage activement dans le putsch d’avril 1961. Emprisonné à la Santé, il est condamné le 31 mai 1961 à 15 ans de prison, peine qu’il effectuera à Clairvaux et Tulle jusqu’en 1968. Il écrivit Notre Révolte.


CHAMPION Marc, CHAMPION, CHAPALAIN Claude, CHARTIER, de CHASSEY François, CHAUME, CHERVET Jean, CHEYMOL Jean-Pierre


du CHEYRON DU PAVILLON Gonzague

Dirigeant de l’OAS, il sera arrêté et interné à la Santé. Par la suite il dirigera l’Organisation Gestion Sélection (OGS), située à Paris et spécialisée dans le recrutement d’anciens légionnaires et parachutistes. Cette société servait de vivier aux réseaux de mercenaires.


CHIARETTA Jean-Jacques, CHOUSSA, CHRISTEN Marcel, CLAIR Daniel, CIMENT, COLLEGIA, COLLICHON, COLLINS Robert, COMBRES


CONSTANTIN Alphonse (1962 à 1963)

Ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, il sera arrêté, emprisonné à la Santé puis condamné à 7 ans de prison.


COSTA, COUPU Michel


COUSTAUX Henri, colonel
Chef de corps du 1er RCP, il aura marqué ses hommes, durant les durs combats d’Algérie, par son charisme et sa droiture. Pro Algérie Française, il sera interné à la Santé.


COUSTEAU Alain, CROCHOT Gabriel, CRUPEAU Robert, CUBA, CUILLERAI Annie, DABADIE, DANGERFELD, DAYMA Henri, DEHERDER, DELAUNAY Claude, DELIOUX Guy, DELMAS Jean-Louis, DENONFOUX Jean-Claude, DESCHANEL, DESJARDINS Jacques, DESPAUX Jean, DESTANDAV Charles, DEVOS, DI CARLO Fulvio, DIETLZI, DIMAND, DI ROSAS Mario, DOGON, DOMINGUEZ-MAEZO Urbano


DOVECAR Albert (1961 à 1962)

Ce légionnaire, membre des commandos Delta 1 de Degueldre, est arrêté le 11 octobre 1961 en Algérie ; il sera transféré à Fresnes puis fusillé le 7 juin 1962 au fort du Trou d’Enfer.


DUBAN René, DUBICKY Raymond, DUBUC Jean-Paul


DUCASSE Etienne (1962 à 1963)

Ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, il sera arrêté, interné à la Santé puis condamné à 3 ans de prison.


DUFAU Georges


DUFRAISSE André

Membre du PPF, il avait rejoint la LVF pour se battre sur le Front de l’Est, d’où son surnom ‘Tonton Panzer’. Secrétaire général de l’UDCA de Poujade en 1956, il rejoint par la suite le Front National des Combattants en 1958 puis le Front national de l’Algérie française en 1960. Pour son militantisme dans ce dernier mouvement, il fut incarcéré en 1961 puis en 1962 à la Santé. En 1972, il est l'un des premiers membres du bureau politique du Front National aux côtés de son épouse Martine Lehideux. En 1983 Jean-Marie Le Pen le nomme secrétaire de la Fédération de Paris.

A ses obsèques, le 10 mars 1994, Jean-Marie Le Pen rendit hommage à ce confrère avec qui il avait milité depuis 1956, en prononçant un bref discours sur le parvis de l'église St Nicolas du Chardonnet.


DURAND DE KERGUELEN, DURET Roger-Louis, DUSSAUSSOIX Bertrand, ELBEZ Aron-Elie, ENGELS, ESCARRA, ESCOFFIER Robert, EYCHENNE René, FABRI Georges, FAGLIN Pierre


FAILLANT de VILLEMAREST Pierre

Résistant en 1939-45 dans le réseau ‘Dernière Colonne’, membre du contre-espionnage français, spécialiste des relations internationales, il fut marié avec Danièle Martin, fille du cofondateur de la Cagoule Henri Martin. Membre de l’OAS et du MP-13 de Robert Martel, il est arrêté et emprisonné à la Santé.


FAURE Jacques, général (1961)

Après avoir participé activement au putsch d’avril 1961, il était devenu le chef de l’OAS en Oranie. Arrêté puis emprisonné à la Santé, il fut condamné à 10 ans de prison –effectués en province.


FAVAREL Jean, FAYE René, adjudant, FELBER Franz, FELIX Gérard, FERA


FERRANDI Jean

Après avoir combattu pendant la deuxième guerre mondiale puis en Indochine, Jean Ferrandi est, en 1955, désigné commandant d’une armée de réserve à Paris au cabinet du général Salan, et le suit lorsque celui-ci part à Alger le 15 novembre 1956 pour prendre les fonctions de commandant supérieur interarmées et de la 10ème région militaire. Pendant une grande partie de sa carrière militaire, Jean Ferrandi a été très proche du général Salan. Il a également partagé l’essentiel de la vie préclandestine et clandestine de Raoul Salan, de 1960 à 1962, qu’il a rapportée dans son ouvrage 600 jours avec Salan et l’O.A.S. Déclaré déserteur le 16 janvier 1961, inculpé, il est condamné en mars 1961, par contumace, à 10 ans de prison.

Condamné à mort par contumace le 2 mars 1962 pour sa participation au coup d’Alger, Jean Ferrandi, défendu par Maître Isorni, est finalement condamné à une lourde peine de détention criminelle après son arrestation et son emprisonnement à la Santé, en avril 1962. Gracié, il est libéré en 1966.


FURLANI, FUSINATTI Pierre, GANDOLPHE Fernand, GARCIA, GARCIA Salvator, GARDINA, GAYRARD Gilbert, de GEORGES Guy, GHENDOUSSI Jean-Pierre

 

 

GIACOMONI Dominique

Combattant de l’Algérie Française à Alger, il fut arrêté et emprisonné à la Santé. Il est l’auteur de J’ai tué pour rien – Un commando Delta à Alger.


GIANNUCCI Ange


GIGNAC Yves (1960 et 1962)

Membre des Chantiers de Jeunesse pendant la deuxième guerre mondiale, combattant en Indochine, il assume ensuite de très hautes responsabilités dans des associations locales et nationales d’Anciens Combattants. Il fit partie des anciens combattants qui, le 7 juillet 1957 à Alger et à Paris, prononcèrent le serment de ne jamais abandonner l’Algérie Française.

Il est arrêté le 13 mai 1958 puis relâché. Le 24 janvier 1960, il est inculpé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et incarcéré à la Santé ; il fait ultérieurement l’objet d’un non-lieu. Recherché par la police à partir de septembre 1961, il passe dans la clandestinité. Il est arrêté en mars 1962 et interné à la Santé ; il est soupçonné d’avoir été le délégué général de Raoul Salan en métropole de mai à août 1961, d’être son correspondant permanent à Paris et d’être le secrétaire général de l’O.A.S.- Métro. Il est condamné à 15 ans de détention criminelle par la cour de sûreté de l’état. Gracié le 23 décembre 1966, il est amnistié par décret présidentiel du 1er avril 1967. Il présidera l’Association des Amis de Raoul Salan.


GILLES Gilbert

En 1939, à 17 ans, il s'engage comme volontaires dans l'armée française ; en avril 1944 il intègre les Francs-Gardes à Paris. Fait prisonnier pendant la deuxième guerre mondiale, il intègre la Division Charlemagne avec le grade de Oberscharfürhrer et combat notamment en Ukraine du nord contre la tyrannie communiste.

Capturé en 1944 et condamné à la prison pendant l’Epuration, dont une partie à la Santé, il est libéré en 1948 et se reconvertit dans le cyclisme : licencié à la Fédération Française de Cyclisme, il travailla dans la manufacture de cycles Origan et participa à des courses en Vendée puis au Tour d’Algérie en 1949.

Gilbert Gilles a ensuite appartenu à l'OAS, ce qui lui valut un emprisonnement à la Santé, puis adhéra au Front Nationa : il fut chargé de mission par ce dernier en 1984 afin de récolter des fonds en Afrique.


GIMENEZ Joseph, GINESTER, GOMAR Alain, GONZALES Raymond, GOUDINAUD Jean, GOUGET, GOUDMAND Jean


GOURAUD Marie-Michel, général (1961)

Bien qu’il se soit rapidement rétracté après avoir annoncé au général Challe son ralliement au putsch d’avril 1961, le général Gouraud, basé à Constantine, fut arrêté, incarcéré à la Santé puis condamné à 7 ans de prison.


GOURCEROL François, GRIMAUD, GROSSO, GUERTS Michel, GUESDON, GUILLAUMAT Jacques, GUILLEM Jean, GUILLOT Roland, GUINOT André, GUITTARD Vincent, GURNOT, GUYOMAR Jacques, HADJADJ Charly


HEMMERDINGER Robert

Résistant aux côtés de Jean-Baptiste Biaggi pendant la deuxième guerre mondiale, combattant en Indochine, il fut ensuite militant de l’Algérie Française.

Il est arrêté et inculpé en 1962 en compagnie d'autres membres de l'OAS, pour " atteinte à la sûreté de l'État ". Il tenta alors de s'emparer de la Caravelle qui le ramenait à Paris et, interné à la Santé, fit en prison la connaissance de Pierre Sidos. Proche d’Olivier d’Ormesson et de Pierre Descaves, opposé à la Licra et au Crif, il s’engage au Front National en 1985 et fonde en 1986 le Cercle National des Français Juifs.


HIDALG, HOUETTE Charles commandant, HOURTOULE Georges lieutenant, HUBERT Charles, HUET Louis-Joseph, HUET Pierre, HULIN, ILPUDE Jean-Louis, INIESTA, ISNARD Alain, JABELY Guy, JAUPART, JOBA Jean, JODAR Jean-Claude, JORDA Michel


JOURDES Serge

Membre de l’OAS, également infiltré dans le Service d’Action Civique du pouvoir gaulliste, il fut arrêté et interné à la Santé.


JOVER Jacques, JUAN Lucien, KAUFMAN Walter


KAYANAKIS Georges

Frère de Nicolas Kayanakis, il fut arrêté et interné à la Santé.


KOUAH Mourad

Député de l’Algérie, militant de l’Algérie Française, il sera incarcéré à la Santé.


KRADAOUI Adola, LABAT René, LABENERE


de La CHAPELLE Charles Gilbert, colonel (1961)

A la tête du 1er Régiment Etranger Cavalerie, il participa au 13 mai 1958, aux barricades d’Alger en janvier 1960 puis au putsch d’avril 1961. Emprisonné à la Santé, il fut condamné à 7 ans de prison en province. Il est mort le 15 avril 2000.

" Mon idéal et ma vocation, je les ai choisis à vingt ans en m’engageant. Là seulement on trouvera les mobiles de mon acte : qu’on n’aille pas les chercher ailleurs. Fils et petit-fils de soldats, né en 14 en pleine guerre, je peux dire que j’ai appris sur les genoux de ma mère les sentiments de l’honneur et de la Patrie… Pour moi il n’y a aucun doute. J’ai suivi la voie de l’honneur, cette voie passe aujourd’hui par les prisons… On juge une politique à ses résultats ".


LACOMBE René, LACROIX, LAFFARGUE Yves, LAFAYE Jean, LAFFITTE Jean, LA HAROTTE Claude, LANAUVE DE TARTAS, LANCESSEUR, LARDINOIT, de LAROCQUE LATOUR Jacques


de La TOCNAYE Alain

Issu d’une grande famille contre-révolutionnaire, il fut un combattant ardent de l’Algérie Française. Lieutenant pendant la guerre d’Algérie, il fut responsable d’une Section administrative spécialisée (SAS), et parmi l’un des premiers à participer au Comité de salut public destiné à abattre la IVe République. Ses convictions profondément patriotes et catholiques l’amenèrent très vite à être hostile à la politique de de Gaulle qui entendait mener l’Algérie française à sa perte. Comme beaucoup de jeunes officiers patriotes, il rejoignit alors l’OAS-Métro. Arrêté pour cette raison, il s’évadera de façon spectaculaire le 31 janvier 1962 (par les parloirs avec un faux permis de visite), ce qui lui permettra de participer à l’attentat du Petit-Clamart.


LAUREAU Pierre, LAURO Joseph, LAVENIR Jacques, LAVERNIER Claude, LE BASTARD Guy, LECA, LECARBONNEL Pierre, LECARDONEL Pierre, LECLERQ Mario


LECOMTE, colonel (1961)

A la tête du 14è Régiment de Chasseurs Parachutistes, il participa au putsch d’avril 1961. Il fut condamné à 8 ans de prison en province.


LEDENT Claude, LE GOULLON Georges, LEHMANN Samuel, LELLOUCHE


LEMAIRE Jean-Philippe

Militant de l’OAS, il fut interné à la Santé. Cadre du Front National dans les Yvelines, il fut conseiller municipal de Viroflay à la fin des années 1980 et dans les années 1990.


LEMAIRE Patrick, LEONARD Claude, LE RALLU Guy, LE ROY Francis, de LINAGE Jean, LION, LLORANS Gaëtan, LO CICERO Yves, LOPEZ François, LOPEZ Gabriel, LOPEZ Louis-Georges, LOPEZ Michel, LORENTZ, LOTSE René, LUCIANI Jules, LUCIANI Toussaint, LU VAN NAM Pierre, MADJAR


MAGADE (1962 à 1963)

Ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart, il sera interné à la Santé puis condamné à 15 ans de prison.


MAHDISSIAN Georges, MAILLET Henri, MAIRE Yves, MAITRE, MANCILLA Paul, MARCH Michel, MARECHAL, MARIOLLE Jean


MARTEL Robert

Chef de l'U.F.N.A et du M.P.13 créé par le général Chassin, membre de l'O.A.S., le ‘Chouan de la Mitidja’ fut incarcéré à la Santé.


MARTIN Paul, MARTINEZ Jean-Paul, MARTINEZ Jérôme


MARTON Lajos (1962 à 1963)

Cet anticommuniste hongrois, condamné à mort pour sa participation au soulèvement de Budapest en 1956, participa en 1962 à l’attentat du Petit-Clamart. Incarcéré à la Santé, il sera condamné à la mort par contumace, peine commuée en 20 ans de prison.


MASSELOT Georges, colonel

Combattant pendant la deuxième guerre mondiale, le colonel Masselot participa à la guerre d’Indochine. Nommé en 1953 commandant en second du 3ème B.E.P. basé à SETIF, il dirige ensuite le 2è Bataillon Etranger à Philippeville puis le 18è Régiment de Chasseurs Parachutistes surnommé le ‘3è REP’.

A la tête de son unité, le 18ème régiment de chasseurs parachutistes, le Colonel Masselot prit une part active au putsch déclenché le 22 avril 1961 en Algérie. Pour ce soldat d’élite, rallier l’insurrection n’était qu’un des épisodes de ce qu’il considérait comme son devoir. Arrêté puis incarcéré à la Santé il affirme, en comparaissant le 28 juin 1961, devant le tribunal militaire : " Je suis né en Afrique du Nord où tous les miens vivent depuis 110 ans. Officiers, fonctionnaires, médecins, les Masselot de 5 générations ont en Algérie un seul bien à défendre : un caveau de famille dans le cimetière de Bougie ". Condamné à 8 ans de prison en province, il en effectua 51 mois.


MATRAU André, MAYER, MEAUX Pierre, MEGNIEN Pierre, MEHNERT Hans, MEI, MEIRENS Charles, MEOLA Jacques, MERTZ Bernard, MESNIER, de MIEULE Roland, MIGEON Pierre, MILAZZO Joseph, MILLET Antoine, MINAUDO Pierre, MOISDON, MOLINA Antoine, MONACHON Bernard, MONTESSUIT Guy, MORALES Jean-Claude, MORANDO Armand, MOTTEROZ Louis, MOULIERE Pierre


MOUTON Claude

Militant de l’Algérie Française, il fut incarcéré à la Santé. Il a écrit La Contre-Révolution en Algérie – Robert Martel.


MOUTON Gustave, MURA Raymond


NAUDIN Jean-Pierre (1962 à 1963)

Mêlé à l’attentat du Petit-Clamart, emprisonné à la Santé, il sera condamné à la réclusion à perpétuité par contumace.


de NEDDE Bernard (7 ans)

Après sa participation au putsch d’avril 1961, il est arrêté puis incarcéré à la Santé avant d’être condamné le 12 juillet 1961 à 7 ans de prison en province.


NESLE Jean


NICOT Jean-Louis, général (1961)

Passé par Saint-Cyr, il commanda la flotte aérienne de transport pendant la guerre d’Indochine. Major Général de l’Armée de l’Air, il permit au général Bigot de mettre un avion à disposition des généraux Challe et Zeller pour joindre l’Algérie et lancer le putsch d’avril 1961. Il fut arrêté, détenu à la Santé, condamné à 12 ans de prison –effectués en province- et libéré en 1965. Il est mort le 29 août 2004 à Paris.


NOEL Jean, NONI, NUGERES Serge, OLIVAR Didier, OSWALD Rodolphe, PAGES, PALMER Louis, PALMIER Serge, PAOLILLO Sauveur, PARISOT Serge colonel, PASDELOUP, PATANIA, PECOUL Thomas, PENALBA Jean-Pierre


PEPIN-MALHERBE Gilbert

Il participa au Maquis Bonaparte, dont il fut un des créateurs. Il avait si bien résisté aux interrogatoires qu’il fut condamné sous un faux nom : " Alos " !


PERETTI DELLA ROCCA Jean-Pierre

Volontaire pour l'Algérie, il y effectue 309 missions aériennes d'évacuations sanitaires. Volontaire pour les Commandos Parachutistes de l'Air, il participe à plus de cent héliportages d'assaut. Il participe au putsch d’avril 1961 puis le 1er novembre 1961 est radié des cadres de l'armée, au titre de l'article 16 des lois d'urgence, comme officier "indigne de servir dans l'armée française". En août 1962 est arrêté et emprisonné un an, en partie à la Santé, pour "soins donnés à des blessés de l'OAS".


PEREZ Antoine, PEREZ Thomas, PEREZ-GARCIA Manuel, PETIT Daniel, PETITCUENOT Jean-Louis, PETITJEAN Bernard, PETITPIERRE, PIALOUX, PICCHIOLI Marcel, PICHON, PICOT D’ALIGNY D’ASSIGNY Olivier, PIETRI Francis


PYLYPCZUK Jean-Paul

Incarcéré à la Santé pour militantisme pro Algérie Française, il fut un militant actif du Front National dans les Yvelines.


PINET, PIOCHE, POINARD Robert, PONS Eugène, PONS Jean


POURCHASSE Claude

Militant de l’Algérie Française et membre de l’UDCA de Poujade, en 1958 il est candidat dans la première circonscription girondine sous l’étiquette de la Rénovation de la République. Il sera interné à la Santé.


POUZET Gilbert, PROUX Henri, PUGA Hubert, PUSALTE Emile


QUENNEHEN Aimé

Combattant infatigable de l’Algérie française dès avant 1958, cet instituteur de rejoignit ensuite Canal à la Mission III et fut emprisonné à la Santé. Rapidement libéré il rejoint Madrid et rencontre le Dr Lefèvre où il continue, toujours accompagné de son ami Mazzarino, le combat jusqu’à l’automne 1963.


QUIDOR Daniel, REBATEL, adjudant, REGGIO, REGNIER René-Louis


REIMBOLD Jean

Mobilisé en Algérie, il fait la campagne 1942/45 et se porte volontaire pour servir au 1er Bataillon de Choc avec lequel il participe, entre autres combats, à la libération de Toulon. Il est Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec cinq citations, Bronze Star Medal (USA).
Démobilisé, il enseigne au Maroc et milite activement au sein de Présence Française au Maroc. Expulsé du Maroc, il est nommé au Lycée de Toulon. En 1960, à Toulon, il crée dans cette ville "l'Union pour l'Algérie Française". Menacé d'internement au camp de Saint-Maurice l'Ardoise il choisit la clandestinité et dirige l'OAS de la 9ème Région militaire et ensuite le CNR du Sud Est. Arrêté le 12 mars 1964 et interné à la Santé, il est condamné à 7 ans de prison. Jean Reimbold écrivit en détention un témoignage d'une grande lucidité sur ces années cruelles : "Pour avoir dit non" publié à La Table Ronde en 1966.

A sa libération, révoqué de son poste par l'Education nationale depuis 1962, il crée à Toulon le Cours Renaissance et poursuit son activité politique (Action Nouvelle).

" Déchu de mes titres par des gens sans titres, privé de ma légion d'Honneur par des gens sans honneur, condamné en justice par des gens sans justice, je continuerai sans faiblir dans la voie que je me suis tracée. Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas avoir fait davantage. Je n'ai qu'un désir, c'est de voir, par delà les mesquineries, les mensonges et les péripéties, mon Pays redevenir un jour, enfin, la France ". [Lettre au président Leyris de la Cour de Sûreté de l’Etat]


REINHARDT Jean-Pierre, REY-AYMARD, REYNALD Georges, RICHARD Gérard, RICHART Jacques, RIZZA, ROBERT Alain, de ROBIANO, ROBBES André, ROCA Boniface, RODENAS Jean-Claude, ROMEO Roch, ROSSI Marcel, ROUART Quentin, ROUSTAN, ROY Jacques, du ROY de CHAUMARAY Louis, ROZE, RUSCICH Robert, RUSCICA Roger, SAIGNEZONGE


de SAINT MARC Hélie, commandant

Résistant miraculeusement survivant de la déportation pendant la deuxième guerre mondiale, il entre ensuite à St Cyr ; il participe à la guerre d’Indochine puis en Algérie, où il combat sous les ordres du général Massu. Ne voulant abandonner les harkis comme les indochinois le furent, il rejoint à le putsch d’avril 1961 à Alger, qui tombe vite au mains des insurgés. Après l’échec global du coup de force, il se constitue prisonnier et est incarcéré à la Santé. Il fut condamné à 10 ans de prison effectués à Tulle.


SALAZAR Félix, SALERNO Joseph, SAMMUT, de SAN BARTHOLOME Manuel, SANNA Gilbert, SANS Fernand, SAURA


SAVELLI Horace

Le Comte Savelli fut membre des FFL pendant la deuxième guerre mondiale et débarqua le 31 juillet 1944 avec la 2è DB à proximité de Ste Mère Eglise. Exploitant agricole en Loire-Atlantique, maire de La Chapelle sur Erdre, président de l’UNC de 1960 à 1962, à partir de l'été 1961, il met en place dans l'Ouest de la France un réseau de l'OAS qui compte dans ses rangs Jacques de Villiers (le père de Philippe de Villiers). Il est arrêté en 1962 et emprisonné quelque temps à la Santé. En 1975, il appartiendra aux personnalités qui soutiendront le Comité de Soutien mis en place par le Parti des Forces Nouvelles. Horace Savelli sera membre du Front National jusqu'à son décès. Il décède à Paris en 1998 ; les honneurs lui sont rendus dans la cour d'honneur des Invalides.


SCHAEFFER, SCHARFER Pierre, SCHRAM Heinz, SEBBAN Joseph, SEGARA Bernard, SELMA, SERRANO


de SEZE Bertrand, colonel

Interné à la Santé pour son militantisme pro Algérie Française, il sera par la suite président de l’ADIMAD Région Parisienne et président du Secours de France fondé par Clara Lanzi pour venir en aide aux rapatriés d’Algérie.


SIDOS Pierre

Fils de François Sidos, cadre des Jeunesses Patriotes fusillé en 1946, il fait partie d’une famille nationaliste traditionnellement très militante. Cadet du Francisme de Bucard, il fonde après la deuxième guerre mondiale Jeune Nation avec ses frères Jacques et François, devenu Parti Nationaliste en 1959. Il sera ensuite membre du MP-13 et de l’OAS, puis emprisonné à la Santé. Il fondera ensuite Occident puis l’œuvre Française, et soutiendra le Front National et le Renouveau Français.


SILVIA Alfred, SIMONI Elie, SIREIROL Lucien, SOLIVARES, SOLOMAS Jacky, SORABELLA, SPORTIELLE, STEFFE Eugène, STURLA Charles, SUFFET Edmond


SULTANA Pierre

Cet étudiant en droit à Alger, militant de l’OAS, fut incarcéré à la Santé.


SUSINI Jean-Jacques (janvier à fin 1960 ; mars 1970 à juillet 1971 ; octobre 1972 à 1974)

Susini fut un grand combattant de l’Algérie Française. Né à Alger où il milite précocement, il retourne en Algérie à la fin de 1958 et y prend les responsabilités de la propagande et de l’action politique au sein du Front National Français. Elu président de l’Association Générale des Etudiants d’Algérie en 1959, il est l’un des principaux acteurs (avec Pierre Lagaillarde et Joseph Ortiz) de l’insurrection des " Barricades " de janvier 1960 à Alger.

Arrêté en janvier 1960 après la semaine des barricades, il est incarcéré à la prison de la Santé.

En détention préventive pendant 9 mois, il fait, en novembre 1960, une déclaration à son procès sous forme de manifeste révolutionnaire

Bénéficiant d'une liberté provisoire, il s'enfuit et trouve asile à Madrid avec le général Salan, Pierre Lagaillarde et Joseph Ortiz, où il crée l’OAS. Il dirigera l’Action Psychologique et la Propagande (APP) de l'organisation sous les pseudonymes de Boumendjel, Jeannette, Janine ou R19.

Il retourne à Alger le 22 avril 1961 lors du putsch des Généraux, puis, après l'échec de l'insurrection et l’arrestation de Raoul Salan en avril 1962, devient responsable de l’O.A.S. pour Alger et Constantine. Il fuit en Italie le 20 juillet 1962, où il y reste pendant cinq ans sous une fausse identité.

Il est condamné deux fois par contumace à la peine de mort par la Cour de sûreté de l’État, pour son appartenance à l’O.A.S et comme inspirateur de l’attentat manqué contre le Président de la République française Charles de Gaulle, au mémorial du Mont Faron dominant Toulon, en août 1964. Une bombe placée dans une jarre n’explosa pas et fut découverte quelques jours plus tard. Amnistié sur décision de de Gaulle en 1968, avec les autres dirigeants de l’O.A.S, il revient en France, mais, soupçonné d’avoir commandité un hold-up, il est à nouveau arrêté en mars 1970 et placé seize mois en détention à la Santé.

En octobre 1972, il est à nouveau arrêté et placé en détention provisoire pendant deux ans à la Santé pour avoir organisé l'enlèvement et la disparition du colonel Raymond-Jean Gorel, ex-trésorier de l'OAS, puis amnistié avant son jugement par une loi votée suite à l'élection de Mitterrand. Il est cadre du Front National et auteur d’une Histoire de l’OAS.


TABAROT Pierre

 Propriétaire du journal Oran Républicain, il sera incarcéré à la Santé.


TALBOTIER Michel, TASOLINI Bruno, THELLE Olivier, TOMAZIAK, TORRE Gérard, TOUBART Claude, TOULIN, TOURAINE Robert, UFER, VAEREWYCH, VALLET Jean, VALLS Jean-Pierre


VANUXEM Paul, général

Combattant de la deuxième guerre mondiale et en Indochine, il est nommé en 1958 par Salan commandant de la zone Est Constantinoise et responsable de la frontière tunisienne (la bataille des frontières) ; il est à la tête de 5 régiments parachutistes. Limogé de l’Armée en fin 1958 pour ses opinions, il devient membre de l’OAS sous le nom de code ‘Verdun’ et sera à ce titre incarcéré à la Santé.


VARGA Lazlo (1962 à 1963)

Hongrois d’origine, il participera à l’attentat du Petit-Clamart. Interné à la Santé, il sera condamné à 10 ans de prison


VAUDREY Laurent, Colonel

Il fut d’abord combattant en Indochine. Commandant de la zone Alger-Sahel de l’OAS, il participa au 13 mai 1958, puis aux barricades d’Alger en janvier 1960 et enfin au putsch d’avril 1961. Chassé d'Algérie avec le colonel Romain-Desfossé par une décision significative et élogieuse du pouvoir gaulliste, il participe à Paris à L’Esprit Public, organe de résistance au gaullisme traître.

Arrêté avenue Kléber à Paris le 22 avril 1961, jour du putsch, il est emprisonné à la Santé, condamné à 10 ans de prison –effectués en province- et, après son évasion, meurt en exil en 1965, à Bruxelles.


VENNER Dominique

Directeur de revues historiques (NRH ; Europe-Action), auteur d’ouvrages historiques, initiateur du GRECE, Venner, fils d’un membre du PPF, fut aussi un militant nationaliste. Après la guerre d’Algérie et de retour en France, il entre à Jeune Nation et participe à l’attaque du siège du PCF du 7 novembre 1956. Il est ensuite confondateur avec Pierre Sidos du Parti Nationaliste et avec Chassin du MP-13.

Le jeune activiste passe par la suite 18 mois au quartier des détenus politiques de la Santé du fait de sa participation à la structuration de l'OAS. Il fondera plus tard le mouvement Europe Action et participera à la création du GRECE. Son ouvrage Pour une critique positive propose des solutions pour un mouvement nationaliste efficace.


VERGELY Pierre, VIDAL, VIGNAU Gaston, VILANOVA Paul Jean, VILLANUEVAn,LOPEZ, VINENT, VITASSE Robert, VON DAHLE


WATIN Georges

Ayant participé à l’attentat du Petit-Clamart et aussi à un projet d’attentat au fusil à lunettes lors d’une visite de de Gaulle à l’Ecole Militaire, déjoué le 15 février 1963, il sera interné à la Santé et condamné à la mort par contumace.


WORINGER Jacques


ZELLER André, général (1961)

Lieutenant pendant la première guerre mondiale, résistant dans les Armées d’Afrique pendant la deuxième guerre mondiale, Zeller devient général en 1946. Ecœuré lui aussi par la trahison gaulliste, il co-organise et s’engage activement dans le putsch d’avril 1961. Emprisonné à la Santé, il est condamné le 31 mai 1961 à 15 ans de prison, peine qu’il effectuera à Clairvaux et Tulle jusqu’en 1968. Il est mort le 18 septembre 1979 à Paris.


ZIANO Yan, ZANI, ZENATI Joseph, ZOELLIN Pierre


Autres  
SPAGGIARI Albert (1962 à 1966)

Ecrivain et photographe, ancien soldat d’Indochine, partisan de l’OAS et admirateur des figures italiennes du grand banditisme, il se signala par de nombreux hold-up ‘sans armes, ni haine ni violence’, notamment le fameux casse du siècle à la Société Générale, le 18 juillet 1976, affaire pour laquelle il sera défendu par l’avocat sera Jacques Peyrat, membre du Front National et futur maire de Nice. Après une évasion spectaculaire, il vivra en cavale entre 1976 et sa mort en 1989.

Le 27 février 1962, il avait été arrêté à Villefranche sur Mer et incarcéré à la Santé, pour détention d’armes et de tracts en lien avec l’OAS.

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